Isolation des murs : comment choisir entre l’intérieur et l’extérieur ?

Isolation des murs : comment choisir entre l’intérieur et l’extérieur ?

L’isolation des murs joue un rôle déterminant dans le confort thermique, la performance énergétique et la durabilité d’un bâtiment. Dans une maison neuve comme en rénovation, ce poste représente souvent l’un des investissements les plus rentables pour réduire les besoins en chauffage et améliorer le confort toute l’année.

Mais un dilemme revient régulièrement : faut-il isoler par l’extérieur ou par l’intérieur ? Chacune de ces options présente ses avantages, ses limites et ses usages privilégiés. Dans cet article, on fait le point avec un regard pratique, écologique et orienté confort. 

Pourquoi l’isolation des murs est un enjeu majeur

Les murs représentent en moyenne 20 à 25 % des pertes de chaleur d’un logement mal isolé. Leur amélioration fait donc partie des actions les plus efficaces pour tendre vers une maison économe, confortable et respectueuse de l’environnement.

Isoler les murs ne consiste pas uniquement à ajouter un matériau isolant : c’est concevoir une paroi complète, cohérente, gérant correctement les transferts de chaleur, la vapeur d’eau et les ponts thermiques. Le choix du mode de pose influence la performance réelle, mais aussi l’impact sur l’esthétique, la surface habitable, l’inertie et la qualité de l’air intérieur. 

L’isolation thermique par l’extérieur (ITE) : la performance sans compromis

L’ITE consiste à envelopper le bâtiment d’un manteau isolant continu, placé sur la face externe des murs porteurs.

‍Avantages de l’ITE

1. Excellente suppression des ponts thermiques : En recouvrant entièrement la structure, l’ITE limite au maximum les fuites de chaleur aux jonctions (planchers, refends, ouvertures).C’est un point fort majeur pour atteindre un niveau de performance élevé.

2. Confort accru en été comme en hiver : Les murs porteurs restent du côté intérieur, ce qui conserve leur inertie. Ils se comportent comme un régulateur naturel des températures, lissant les variations et améliorant le confort d’été.

3. Rénovation sans toucher à l’intérieur : C’est une solution idéale pour les habitations occupées : aucune modification des pièces, pas de déplacement des réseaux ni de réduction de surface.

4. Embellissement de la façade : L’ITE permet de refaire intégralement l’aspect extérieur (enduit, bardage, parements). Deux opérations pour un seul chantier.

‍Inconvénients de l’ITE

• Coût généralement plus élevé que l’isolation intérieure, notamment sur des façades complexes.
• Contraintes architecturales : modifications des débords de toit, appuis de fenêtres, limites de propriété.
• Inadéquation sur certains bâtiments patrimoniaux : façades classées ou présentant un intérêt architectural à conserver.

L’isolation thermique par l’intérieur (ITI) : simple, économique, mais pas sans limites

L’ITI consiste à poser des matériaux isolants côté intérieur, sous ossature ou collés directement contre les murs, avec finition en plaque de plâtre ou enduit.

‍Avantages de l’ITI

1. Solution économique et rapide à mettre en œuvre : C’est souvent la méthode la plus accessible pour les budgets serrés ou les petites rénovations.

2. Idéal lorsque la façade extérieure doit être conservée : L’ITI n’altère pas l’aspect extérieur : parfait pour les bâtiments en pierre apparente ou situés dans des zones patrimoniales.

3. Possibilité d’intervenir pièce par pièce :Très pratique lorsqu’on rénove progressivement un logement occupé.

‍Inconvénients de l’ITI

• Risque de ponts thermiques plus important, en particulier aux planchers intermédiaires, refends et tableaux de fenêtres.
• Perte de surface habitable (16 à 18 cm par mur, selon l’objectif thermique).
• Réduction de l’inertie du bâtiment : les murs porteurs se retrouvent côté froid, ce qui peut entraîner un moins bon confort d’été.
• Gestion délicate de la vapeur d’eau : nécessité d’un frein-vapeur posé de manière parfaitement continue.
• Déplacement des réseaux intérieurs à prévoir (électricité, radiateurs, prises, plinthes…).

 Quel isolant utiliser selon la technique choisie ?

• Pour l’ITE : Les matériaux doivent résister aux intempéries et garantir une bonne tenue mécanique : fibre de bois haute densité, panneaux isolants sous enduit, etc.
• Pour l’ITI : On favorise les matériaux à forte capacité hygroscopique, pour mieux gérer les transferts d’humidité : laine de bois, ouate de cellulose en caissons, isolants biosourcés ou issus du recyclage textile.

Le choix dépendra du budget, de la nature des murs existants et des contraintes du chantier.

 ITE ou ITI : comment trancher ?

Il n’existe pas de solution universelle. L’ITE reste généralement la méthode la plus performante, surtout dans une démarche écologique et bioclimatique. Elle combine économie d’énergie, confort d’été, suppression des ponts thermiques et préservation de l’inertie.

L’ITI, quant à elle, conserve tout son intérêt dans les situations où la façade ne peut être modifiée, lorsque le budget est limité, ou lorsque l’on souhaite rénover progressivement. 

Quel que soit le choix, privilégier des matériaux biosourcés et une conception cohérente, en s’appuyant sur les principes de la construction écologique, garantit un résultat durable, sain et efficace. Pour mettre cela en œuvre sur votre projet de rénovation à Voiron, dans le Royans, le Diois, le Vercors, ou ailleurs en Drôme et en Isère, n’hésitez pas à faire appel à Carapace Habitat : 06 52 75 65 63 ou carapace@carapacehabitat.fr 

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